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La Péniche

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Une capacité d'accueil sur l'eau exceptionnelle

  • Une péniche de 55 m de long sur 8 de large positionnée à 35 m du bord de la rivière.
     

  • Un espace sur l’eau capable d’accueillir jusqu’à 300 personnes sur 3 niveaux (ERP classe 4).

 

  • Un toit terrasse panoramique de 250 m² situé à 5 mètres au-dessus du niveau de l’eau.

 

  • Une salle plénière entièrement vitrée de 250 m² avec vue à 280° sur le fleuve.

 

  • Une salle de 88 m² sur le pont inférieur et en phase deux 7 cabines Junior Suites de 28 m².
     

​​La péniche démotorisée sera amarrée à deux Ducs d'Albe (pieux), d'une longueur de 23 mètres et enfoncés à 12.5 mètres dans le sol du fleuve pour parer aux vagues du mascaret. La péniche coulissera le long des Ducs d'Albe tel un ponton. Positionnée à 35 mètres du bord du fleuve, elle offrira à ses visiteurs une expérience inédite sur l'eau.

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An exceptional capacity on the water

  • A barge 55 m long by 8 wide established 35 m from the edge of the river.
     

  • A space on the water capable of accommodating up to 300 people on 3 levels.
     

  • A panoramic roof terrace of 250 m² located 5 meters above the water level.

 

  • A fully glazed room of 250 m² with a 280° view of the river.
     

  • A room of 88 m², 7 junior suite of 28 m² on the lower deck.
     

​​The demotorized barge will be moored to two Duc d'Albe (piles), 23 meters long and reduced to 12.5 meters in the ground to ward off the waves of the tidal bore. The barge will slide along the Duc d'Albe like a pontoon. Positioned 35 meters from the edge of the river, it will thus offer a real reception area on the water.

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Son histoire

La Péniche du Mascaret était (avant sa transformation pour le projet) un automoteur rhénan de type canadien ou en d'autres termes une péniche de type canadienne. Un modèle de péniche toujours présent au Canada alors que le modèle "Freycinet" est la péniche européenne par excellence, adaptée au gabarit Freycinet du nom de l’ingénieur (Charles de Freycinet) qui a édité la norme européenne en 1879 régissant la dimension de la plupart des écluses en Europe.

 

La norme portait la dimension des sas d’écluse à 39 mètres de long pour 5.20 de large. En conséquence, les bateaux pour emprunter ces écluses "Freycinet" (toujours de nos jours) ne doivent pas dépasser 38,5 m sur 5,05 m de large. On parle ainsi de bateaux ou de péniches Freycinet. Rien qu’en France, 5800 Km de voies fluviales s’y conforment et 23 % du trafic fluvial y transite.

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La Péniche du Mascaret (avant sa transformation) ex "Ravage" en activité sur la Seine

La péniche canadienne est très différente de la Freycinet de par sa forme et sa taille hors normes. Sa première particularité repose en effet sur sa proue très profilée (contrairement aux Freycinet) qui lui permet d'affronter les eaux tumultueuses du fleuve Saint Laurent et plus proche de chez nous du Rhône.

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La "canadienne" Péniche du Mascaret à gauche et une Freycinet à droite

Autre particularité, sa largeur. Quand les péniches européennes Freycinet ont une largeur maximale limitée à 5 mètres (pour franchir les écluses), la Canadienne  affiche une largeur exceptionnelle de plus de 8 mètres ce qui en fait le bateau idéal pour un projet de transformation en ERP (Entreprise Recevant du Public) flottant.

 

Dernière particularité qui a son importance : son épaisseur de coque. Celle-ci avoisine les 9.5 mm (suffisant pour traverser l'Atlantique !) quand les péniches Freycinet ne dépasse pas 4.5 mm. A titre de comparaison, certains tankers ont une épaisseur minimale de coque de seulement 14 mm.

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La péniche s’apprête à être mise en cale pour être dans un premier temps raccourcie
Janvier 2022

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Après son rétrécissement de 71 à 55 m, le logement du marinier (arrière de la péniche) a disparu
Février 2022

Construit en 1952 dans les Forges de Strasbourg, sa dimension était à l'origine de 71 mètres pour une largeur de 8,16 mètres. Dans le cade du projet "La Péniche du Mascaret", la longueur a était ramenée à 55 mètres. Son poids une fois raccourcie avoisine les 160 tonnes et son poids montera à 220 tonnes après la réalisation du pont principal. La transformation de la péniche a eu lieu en 2022 dans les chantiers Navals du Nord Vanpraet à Villeneuve-la-Garenne (92) dans la région parisienne et a durée 6 mois.

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Une fois la découpe réalisée, il convient de refaire une poupe ou dans le jargon un "cul"
On peut apprécier la largeur exceptionnelle typique des canadiennes avec ses 8 mètres de large
Février 2022

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Les techniciens donnent une idée de la taille du navire et de la hauteur de cale
Février 2022

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Autre vue du nouveau tableau arrière arrondi pour respecter l'aspect initial de la poupe
Février 2022

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Inspection de l’arrière une fois terminé par l'architecte naval Éric Baranger et l'armateur
Mars 2022

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Autre vue de l'arrière du navire une fois terminé
Mars 2022

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Place maintenant à la réalisation de la "charpente" qui supportera le futur pont principal
Mars 2022

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Un technicien à la réalisation de la "charpente" sous l’œil aguerri de l'architecte naval
Mars 2022

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Chaque poutrelle d'acier pour confectionner la charpente avoisine les 400 Kg
De ce fait, elles  sont apportées à l'aide d'une grue
Mars 2022

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A l'extrémité avant de la cale sèche se trouve une cloison (avec un trou d'homme qui sera comblé par une trappe) réalisée par soudure électrique pour garantir une étanchéité parfaite. C'est en effet ce caisson d'air qui garanti la flottaison du navire en cas d'avarie.
Avril 2022

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Commencement des travaux de réalisation du pont supérieur
Mai 2022

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Vue depuis le pont cale sur le couloir central qui desservira les cabines
Mai 2022

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Réalisation de la charpente du pont supérieur qui couvrira la salle principale de 250 m²
Juin 2022

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Vue du pont supérieur en cours de réalisation
Juin 2022

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Vue d'une partie de la salle plénière et du futur rooftop (toit terrasse)
Juin 2022

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Vue d'ensemble
Juin 2022

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Mise en place du toit de la méga structure
Juillet 2022

Après 6 mois de transformation acier à Villeneuve-la-Garenne (92), la Péniche du Mascaret sera rapatriée à Bordeaux au printemps 2023. La première partie du convoyage s'effectuera de Villeneuve-La-Garenne au Havre en passant par Rouen et le canal de Tancarville. Le convoyage fluvial est assuré par le pousseur "Effort 5" de la société Fluvial Service.

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La Péniche du Mascaret quelques heures avant son départ du chantier
naval de Villeneuve-le-Garenne pour Le Havre
Août 2022

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La Péniche du Mascaret quitte le chantier naval de Villeneuve-la-Garenne pour le Havre.
Le convoyage fluvial est assuré par le pousseur "Effort 5" (photo ci-dessus).
Août 2022

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Après 4 jours de convoyage sur la Seine, la péniche est arrivée au Havre.
Août 2022

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La Péniche du Mascaret, quai du Brésil au Havre en attente de son
convoyage maritime pour Bordeaux prévu en 2023.
Août 2022

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La Péniche du Mascaret a subi un toilettage de mer en vu de son convoyage maritime.
Une opération qui consiste à obstruer en partie les ouvertures des futures vitreries afin
de limiter l'emprise des vagues pendant le convoyage du Havre à Bordeaux.
Décembre 2022
 

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L'opération de toilettage de mer une fois terminée.
Décembre 2022
 

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Il a également fallu prévoir l'installation sur le pont avant d'un groupe électrogène de 35 Kva capable de faire fonctionner le guindeau (visible au premier plan). Le guindeau est le treuil qui actionne les 2 ancres pesant chacune 780 Kg. A gauche, le remorqueur Flatholm, quelques heures avant le convoyage pour Bordeaux.
Avril 2023
 

Après quelques mois où elle sera amarrée Quai du Brésil au Havre, la Péniche du Mascaret sera tractée pour son long voyage maritime prévu au printemps 2023. C'est le remorqueur "Flatholm" de la compagnie anglaise CMS Offshore Ltd partenaire de Aquatic Towage & Marine Ltd qui sera chargé du remorquage entre le Havre et Bordeaux.

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Le remorqueur Flatholm de la compagnie anglaise CMS Offshore Ltd (23 m de long et 4 membres d'équipage) aura pour mission de rapatrier la Péniche du Mascaret à Bordeaux depuis Le Havre soit 1200 Km et 4 jours de voyage au minimum

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Vendredi 21 avril 2023 : Sous un ciel bleu, la Péniche du Mascaret quitte lentement le port du Havre avec l'aide d'un remorqueur du port à l'avant (au 2ème plan) et du Flatholm à l'arrière (1er plan).

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Le passage délicat de l'écluse du port du Havre.

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Après 1h30 d'opération pour sortir du port, le convoi s'éloigne du Havre.

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Une fois bien au large et sorti du chenal, le pilote du port du Havre (au 1er plan) est ramené au port avec l'aide de la navette suiveuse que l'on nomme la pilotine.  A droite, le Capitaine du Flatholm, Mr Les Carson.

Le voyage en mer à raison de 6 noeuds de moyenne (11 Km/h) est prévu pour durer environ 96 heures (4 jours), le temps nécessaire pour longer les côtes de la Manche, contourner la Bretagne, descendre plein sud en logeant la côte Atlantique et remonter l'estuaire de la Gironde jusqu'à Bordeaux. La Péniche du Mascaret restera alors quelques semaines à Bordeaux le temps pour l'entreprise nautique Balineau de procéder aux derniers réglages des colliers d'amarrage. Puis en juin 2023, elle effectuera son dernier voyage jusqu'au site final situé à Saint Germain de la Rivière.

Ci-dessus le tracé choisi par l'équipage du remorqueur Flatholm pour tracter la Péniche du Mascaret du port du Havre à celui de Bordeaux. La distance totale de cet itinéraire est d'env. 600 milles nautiques. Si le temps le permet à 6 nœuds, cette opération prendra environ 96 heures. (4 jours.) À la consommation de remorquage prévue, le remorqueur aura env. 12 jours de soutes à bord au début de l'opération. Cela donnera une marge de sécurité acceptable pour toutes les étapes du voyage proposé. Un arrêt de soute est prévu à Weymouth. Ce voyage est côtier et Flatholm sera toujours à moins de 60 milles d'un port de refuge : Cherbourg, Brest, Lorient ou de mouillages sécurisés : Guernesey, Baie de Douarnenez, Quiberon...

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Après 7 jours de mer, la Péniche du Mascaret est arrivée à Bordeaux dans la nuit du 28 avril 2023

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La Péniche du Mascaret à Bordeaux. Au 2ème plan, le Pont d'Aquitaine.

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La Péniche du Mascaret sera amarrée de façon définitive à deux pieux que l'on nomme dans le jargon "Duc d'Albe". Le principe est simple : la péniche coulisse via des colliers le long des Ducs d'Albe (un à l'arrière de la péniche et l'autre sur le flanc côté tribord) à l'image des pontons et haltes nautiques qui montent et descendent suivant la marée. Les colliers seront composés de défenses (protections) trapézoïdales afin d’amortir l’énergie des vagues du mascaret.

Les deux Ducs d'Albe en acier prévus pour servir d'amarrage mesurent 23 mètres de long pour 91 cm de diamètre et 20 mm d'épaisseur. Ils seront enfoncés à 12.5 mètres dans le sol du fleuve et dépasseront de 10.5 mètres depuis le lit du fleuve, soit de 9 mètres environ depuis le niveau des plus basses marées. Ces 9 mètres de hauteur - visibles donc à l’oeil nu à marée basse - sont indispensables pour faire face au marnage qui est très important lors des grandes marées dans cette partie de la Dordogne. Rappelons que le marnage est la hauteur entre la marée basse et la marée haute (de l'ordre de 6 mètres sur le site).

 

Un des objectifs de l'étude d’ingénierie marine dans ce projet est  de garantir qu'il y aura toujours suffisamment d'eau (même dans les marées basses les plus extrêmes et lors des étés les plus secs et compte tenu du changement climatique) pour faire flotter la Péniche du Mascaret. Une étude bathymétrique est alors nécessaire pour cartographier le lit du fleuve.
 

Cette opération s'effectue à l'aide d'un sonar multi-faisceaux depuis un bateau qui effectue des balayages sur la zone. Il en ressort un relevé bathymétrique (croquis ci-après) qui aide dans le choix final du positionnement de la péniche sur le fleuve. Celle-ci devra être positionnée à 36 mètres du bord du fleuve pour garantir sa flottaison quelles que soient les conditions climatiques et compte tenu du tirant d'eau du navire.

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Extrait du relevé bathymétrique de la zone de stationnement de la Péniche du Mascaret : chaque ligne permet de délimiter les zones de profondeurs identiques tout au long de cette ligne. Plus les lignes sont rapprochées, plus le dénivelé est important. On peut repérer facilement où commence le lit plat du fleuve quand les lignes bathymétriques deviennent très espacées. Les 2 Ducs d'Albe sont représentés (à l'arrière et sur le flanc tribord) ainsi que l'emplacement des passerelles (pour le public à l'avant et de service à l'arrière)

La Péniche du Mascaret après sa transformation acier dans le chantier naval de Villeneuve-La-Garenne (avec la réalisation d'une méga structure sur le pont principal) est passée de 130 tonnes à environ 220 tonnes. Une masse considérable sur l'eau et pourtant... son tirant d'eau oscillera entre 80 cm et 1 mètre seulement. Un tirant d'eau exceptionnellement faible compte tenu du poids du navire qui s'explique par la conception même des péniches, dépourvues de quille et dotées d'un fond plat.

 

Rappelons que la vocation première d'une péniche est le transport de marchandises, sèches ou humides. A titre d'exemple, la Péniche du Mascaret lorsqu'elle était encore en activité (avec sa longueur initiale de 71 mètres) était en mesure de transporter jusqu'à 967 tonnes de marchandises (avec dans ce cas un tirant d'eau pour le plus grand enfoncement porté à 2.8 mètres).

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C'est grâce à l'absence de quille et au fond plat (comme on peut le constater sur cette
photo du pont cale) que la péniche peut afficher un si faible tirant d'eau

En complément du relevé bathymétrique qui nous renseigne sur la topographie du lit du fleuve, il est indispensable d'effectuer un sondage du sol pour connaître sa structure géologique. Des informations essentielles pour la mise en place des Ducs d'Albe. En effet, plus le lit du fleuve est constitué de sol "mou", plus il sera nécessaire d'enfoncer les pieux pour atteindre les couches dures permettant la solidité de l'ancrage.

 

Le sondage est effectué par un bateau spécialisé (photo ci-après) qui à l'aide d'une masse mécanique mesure la résistance qu'offre le sol à l'enfoncement de la masse. Le sondage a permis de nous renseigner sur une première couche d'argile vasarde grise et noire sableuse à très sableuse d'environ 5 mètres d'épaisseur suivie d'une couche de marne grise de 2 mètres environ avant d'atteindre le sol dur (soit à 7 mètres environ de profondeur). On comprend alors la nécessité d'enfoncer les pieux d'amarrage à plus de 12 mètres dans le sol pour assurer leur stabilité.

 

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Opération sur le site de sondage géotechnique pour évaluer la lithologie et
la compacité des sols à l'endroit où seront ancrés les pieux d'amarrage

Une fois l'ensemble des relevés préalables effectués (bathymétrie, campagne de sondages géotechniques), les ingénieurs sont en mesure de déterminer avec précision la grosseur, la taille et la position optimales des Ducs d'Albe qui serviront de points d'amarrage de la péniche. C'est le bureau d'étude Seaport Engineering à l'origine de nombreux chantiers portuaires, maritimes et fluviales en France et à l'étranger (Saint-Barthélémy, Abidjan) qui a été mandaté pour l'étude d'amarrage de la Péniche du Mascaret.

 

D'autres éléments sont bien-sûr pris en compte dans l'étude comme la vitesse du courant et sa pression sur la coque du bateau ou encore la vitesse maximale du vent enregistrée lors des plus grosses tempêtes répertoriées à ce jour (celle de 1999 est une référence). Mais les ingénieurs de Seaport Engineering ont du composer avec un phénomène supplémentaire qui ne s'observe que sur deux fleuves en France (Garonne et Dordogne) : le passage du Mascaret ! Or, le Mascaret de la Dordogne est considéré comme l'un des 15 plus grands Mascarets au monde sur un total de 66 Mascarets présents de façon notable dans le monde (source : Mascaret prodigue de la marée de Antony COLAS Edition YEP 2017). Une déferlante de vagues successives dont certaines peuvent atteindre près de 2 mètres de haut lors des grands coefficients de marée.

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Passage du Mascaret sur le site (juin 2021)

Après études, les ingénieurs ont décidé de placer le premier Duc d'Albe à l'arrière de la péniche ; équipé d'une défense permettant d’absorber les efforts du Mascaret. Le 2ème Duc d'Albe sera positionné sur le franc bord réagissant aux efforts de batillage des paquebots fluviaux touristiques naviguant dans le chenal à proximité (tel le MS Cyrano de Bergerac et ses 110 mètres de long). Rappelons qu'il n'y a plus de paquebots de fret sur la Dordogne depuis fort longtemps. Les défenses sur 2 niveaux (qui font la jonction entre la péniche et le pieu) permettront d'éviter toute gite importante.

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​Une fois l'étude terminée, les travaux d'ancrage des pieux peuvent alors être envisagés.  Une opération délicate qui sera effectuée par l'entreprise girondine Balineau spécialisée dans les travaux maritimes et fluviaux. Celle-ci a effectué la plupart des ouvrages portuaires en Nouvelle Aquitaine. Elle est également intervenue en Guyane et aux Antilles. Les travaux de mise en place des deux Ducs d'Albe de 23 mètres sont prévus pour durer 5 jours sur site. Ils seront réalisés à l'aide d'une barge flottante.

 

Visuels des travaux de battage des pieux et de la mise en place des passerelles fixes réalisés par l'entreprise bordelaise BALINEAU du 19 au 26 juin 2023. Les superbes passerelles ont été fabriquées par l'entreprise METALU.

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Une "canadienne" en activité dans les années 1920

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Les plans anciens d'une "canadienne"

His history

The Péniche du Mascaret was - before its conversion for the project - a Rhenish self-propelled boat of the Canadian type or in other words a Canadian type barge. A barge model still present in Canada while the "Freycinet" model is the European barge par excellence, adapted to the Freycinet template named after the engineer (Charles de Freycinet) who published the European standard in 1879 governing the size of the most locks in Europe. The standard increased the size of the lock chambers to 39 meters long and 5.20 wide. Consequently, boats to use these "Freycinet" locks (still today) must not exceed 38.5 m by 5.05 m in width. We thus speak of Freycinet boats or barges. In France alone, 5800 km of waterways comply with it and 23% of river traffic passes through it.

The Canadian barge is very different from the Freycinet in its oversized size and shape. Its first particularity is indeed based on its very streamlined bow (unlike the Freycinet) which allows it to face the turbulent waters of the Saint Lawrence River and closer to home the Rhône.

Another feature is its width. While the European Freycinet barges have a maximum width limited to 5 meters (to pass the locks), the Canadian displays an exceptional width of more than 8 meters which makes it the ideal boat for a project of transformation into ERP (Enterprise Receiving the Public ) floating. Last particularity that is important: its hull thickness. This is around 9.5 mm (enough to cross the Atlantic !) when Freycinet barges do not exceed 4.5 mm. For comparison, some tankers have a minimum hull thickness of only 14 mm.

Built in 1952 in the Forges de Strasbourg, its size was originally 71 meters for a width of 8.16 meters. As part of the "La Péniche du Mascaret" project, the length a was reduced to 55 meters. Its weight once shortened is around 130 tons. The transformation of the barge is currently carried out in Villeneuve-la-Garenne in the Paris region (92).

After 6 months of steel transformation in Villeneuve-la-Garenne in the Chantiers Navals, the Péniche du Mascaret will be repatriated to Bordeaux during the summer of 2022. The barge being depowered, it is the tug "Flatholm" from the English  CMS Offshore Ltd which will take care of the towing between Le Havre and Bordeaux. The sea crossing is scheduled to last 4 days, the time necessary to skirt the Channel coast, bypass Brittany, descend due south, cross the Atlantic coast and go up the Gironde estuary to Bordeaux. The Péniche du Mascaret will then stay 6 months in Bordeaux for interior fittings work and then make its last trip (scheduled for spring 2023) to the final site located in Saint Germain de la Rivière.

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